mercredi 12 décembre 2012

Amours impossibles : sortez du placard !

Allons, admettez que le titre de cette chronique vous a intrigué ! De tout temps, les amours impossibles ont inspiré les poètes, hanté les tragédiens, bousculé les principes établis et fait frémir les midinettes. De Tristan et Yseult à Roméo et Juliette, en passant par les amours plus tangibles de soldats partis à la guerre et qui ne reviennent pas, ces drames humains occupent un espace privilégié dans notre culture et notre histoire, quand ils ne meublent pas notre inconscient.

Mon premier livre, disponible sur Amazon.ca.
Si certaines de ces amours, fictives ou réelles, peuvent inspirer des récits tragiques mettant en scène des personnages hors norme, d'autres, plus prosaïques, s'inscrivent en plus grand nombre dans un quotidien que les protagonistes mêmes préfèrent garder secret. En effet, à bien y penser, qui ne conserve pas, sans trop vouloir l'admettre, dans son sac à souvenirs pareille histoire où, malgré une attirance réciproque, souvent même passionnelle, deux êtres sont passés l'un à côté de l'autre sans parvenir à se rencontrer ? Personne n'aime évoquer ces non-histoires, mais il arrive qu'elles nous marquent davantage que celles que nous avons vécues. 

Plusieurs facteurs peuvent rendre un amour impossible, sans que des parents tyranniques, une guerre de religions, une princesse vindicative ou un meurtre parmi un clan viking adverse ne vienne compromettre une relation apparemment possible. Il peut suffire d'un malentendu, d'un conflit de valeurs, d'un mauvais timing, d'un contexte professionnel défavorable ou d'un départ vers un ailleurs inaccessible pour que ce qui semblait aller de soi se trouve compromis. Ainsi va la vie...

Un homme, trois femmes, tout simplement...


C'est dans cette optique qu'il faut envisager la parution de mon premier livre, un recueil intitulé Chérie, notre amour est impossible..., publié aux éditions Eris Media et disponible sur Amazon.ca. Chaque récit met en scène le même personnage masculin, à trois époques différentes de sa vie, aux prises chaque fois avec un amour impossible - pauvre gars, me direz-vous ! - dont il nous rend compte.  Ces récits offrent la perspective d'un regard masculin - et non masculiniste, au cas où cette précision s'imposerait - sur un sujet plus proche de préoccupations littéraires traditionnellement féminines.

Femme opprimée, homme prédateur, en plein
ce que vous ne trouverez pas dans mon livre...
Si vous êtes féministe et ne raffolez que de récits mettant en vedette des femmes fortes et sans reproche, avec leur grandeur d'âme pour seule faiblesse, ou que vous prenez un plaisir morose à vous apitoyer sur une éternelle victime d'hommes oppressants et sans humanité, ce livre n'est pas pour vous.  Les trois personnages féminins principaux du recueil agissent en femmes auto déterminées et ne brillent ni par la vertu, ni par la grandeur d'âme, pas plus qu'elles ne se démarquent par des personnalités monstrueuses ou perverses.

Tour à tour rusées, manipulatrices, égoïstes, mais aussi inquiètes, troublées et sensibles, ces personnages restent... des femmes, tout simplement.  De son côté, notre héros, bien que parfois malmené par ses conquêtes - qui l'auront davantage pris en chasse que l'inverse - n'a cependant rien d'une victime innocente et leur mènera la vie dure, sans que la malveillance le motive pour autant.  Ceci ne l'empêchera pas d'agir lui aussi de façon tour à tour étourdie, malhabile, inconstante, velléitaire, tout en se montrant perplexe, investigateur et compatissant.  Bref, de son côté, il reste... un homme, tout simplement. 

Sortez du placard !

Si le synopsis que vous venez de lire fait tressaillir en vous une fibre intime, ne vous en faites pas.  Vous pourriez fort bien ne pas être seul-e  dans votre cas.  Après la lecture du premier récit, une lectrice me dit un jour : Merci de me confirmer que je suis normale !  En fait, parmi les sujets d'enquête dont les médias nous abreuvent, je serais curieux de lire les résultats d'un sondage sur ces amours impossibles du quotidien.  Attention !  Je ne parle pas ici de sentiment non partagé, d'amoureux éconduit, ni de femme incomprise.  Il faut que le sentiment soit réciproque, mais que la relation soit sabordée.  Autre perspective...

Les amours impossibles, enquêtons là-dessus...
Qui sait si pareil sondage ou enquête ne nous mènerait pas à conclure que les victimes d'amours impossibles prosaïques ne constituent pas une - autre - majorité silencieuse ?  En attendant de voir cette théorie confirmée par des bases scientifiques, si vous vous sentez des affinités avec les personnages que je viens d'évoquer, je vous invite à mettre la patte sur Chérie, notre amour est impossible... Vous pourriez bien finir par sympathiser avec eux...

samedi 8 décembre 2012

Agnès Maltais se fiche de Movembre parce que féministe ?

C'est malheureusement la question qu'il faut se poser à la suite d'une lettre mise en ligne sur Facebook par Guy Boivin, porte-parole du tiers-parti politique Équipe autonomiste, dont le programme consacre son quatrième article à la défense de la condition masculine.  Faut-il souligner que cette réalité sans cesse balayée sous le tapis a bien besoin de se voir reconnue au Québec, où hommes et garçons sont devenus, au fil des ans et sous l'égide du féminisme d'État, des citoyens de second plan ?  Voici la missive en question, adressée à nulle autre que la première ministre du Québec, Pauline Marois :

Agnès Maltais
Bonjour madame Marois!

Il me fallait, sans faute, vous aviser de certaines dérogations du moins d'une de vos ministres. En effet, j'ai appris, par les coulisses, que madame Agnès Maltais aurait éconduit le groupe Movembre en leur répliquant: «Qu'elle n'avait rien contre eux car elle est elle-même lesbienne, mais  que féministe, elle ne donnerait sûrement pas suite à une de leur demande.» Vous n'êtes pas sans savoir que le groupe Movembre est un groupe de défense des droits des hommes et qu'Équipe autonomiste a encouragé la promotion de la Journée internationale des hommes, le 19 novembre dernier.

Ce n'est que du ouï-dire mais je tenais à vous demander de rappeler à vos ministres qu'ils sont là pour représenter tout le monde et pas seulement certains groupes au détriment d'autres. Donc il vous faut défendre les droits des femmes comme ceux des hommes malgré l'incitation actuelle inverse, vu des organismes comme le Conseil du statut de la femme, le ministère de la Condition féminine, défrayés aussi par les hommes; les droits des entrepreneurs versus ceux des écologistes, etc. Je me surprends moi-même de ces histoires mais je demeure confiant en votre bon jugement et que vous saurez rappeler à l'ordre nos élus.

Espérant le tout à votre entière satisfaction, je vous adresse, madame Marois, mes salutations sincères.

Guy Boivin

Des clarifications s'imposent.

Guy Boivin se montre prudent dans son approche en évitant d'accuser sans réserve une ministre selon ce qu'il convient lui-même d'appeler des ouï-dire. Par contre, il aurait certainement été préférable, à moins que la démarche ait été tentée sans être rendue publique, que le porte-parole d'ÉA demande d'abord à Mme Maltais de clarifier son point de vue sur le litige invoqué avant de s'adresser à la première ministre du Québec.  Même devant un refus de la ministre du Travail de s'expliquer, M Boivin aurait alors été tout à fait légitimé d'interpeller Pauline Marois et de lui demander d'intervenir afin de reconnaître la légitimité évidente et essentielle d'une initiative comme Movembre, quitte à remettre l'une des ses ministres à sa place.

Lesbianisme et Movembre, quel rapport ?


Si Mme Maltais s'est vraiment exprimée envers des représentants de Movembre comme on l'a rapporté à M Boivin, il y a de quoi se poser d'urgentes questions sur ses motivations comme sur son argumentaire.  Les unes comme l'autre ne pècheraient pas alors par excès de pertinence...

Mme Maltais, indisposée par le soutien 
de James Bond, macho par excellence,
 à Movembre ?

En quoi, par exemple, le fait d'être lesbienne devrait-il inciter Mme Maltais à n'avoir rien contre Movembre, ni rien pour, apparemment ?  Où serait donc le rapport entre son orientation sexuelle et le cancer de la prostate ?  Les hommes aux prises avec des problèmes de santé ou de détresse émotionnelle représenteraient-ils par ailleurs à ses yeux une minorité opprimée, au même titre que les personnes homosexuelles ?   

Elle n'aurait pas tort du tout, mais l'homosexualité peut-elle de son point de vue se comparer à la maladie physique ou mentale ?  Les gays et les lesbiennes devraient-ils être envisagés comme des gens qu'il faille guérir de leur déviance ?  N'est-ce pas contre ces perceptions que le mouvement de défense des homosexuels lutte depuis des années ?  L'homosexualité, vécue par une minorité,  est une réalité que rien ne peut changer.  La maladie, physique ou mentale, doit être soignée, éradiquée, dans la mesure du possible.


 Franchement, Mme Maltais, si vous avez tenu de tels propos, il faudrait clarifier vos positions, car vous ne viendriez pas de vous mettre les pieds dans les plats - une habitude, au sein de votre parti - qu'envers Movembre, mais aussi envers une communauté à laquelle vous appartenez et dont vous vous réclamez.    Faites-vous partie -  vous aussi - du club des mal cités ?

Pour en revenir à Movembre, il est difficile de concevoir, alors qu'il est de plus en plus reconnu, chiffres gouvernementaux à l'appui, que les soins de santé et de services sociaux demeurent onze fois plus subventionnés pour les femmes que pour les hommes, qu'une ministre, fut-elle péquiste, refuse de soutenir une cause aussi louable vouée à la santé des hommes.  Si Mme Maltais reconnaît implicitement, en les comparant à des lesbiennes, que les hommes en difficulté constituent une minorité opprimée, pourquoi ne pas faire preuve envers eux de la même générosité et du même humanisme qu'elle préconise envers ses semblables ?  La cohérence constitue-t-elle un tel luxe pour elle ?

Non, parce que je suis féministe !


Lise Payette, première ministre de
la condition féminine du Québec.
Le motif qui aurait par ailleurs été invoqué par Mme Maltais pour se dissocier de Movembre a de quoi faire sourciller :  elle ne peut épouser cette cause, vouée à la reconnaissance des problèmes de santé masculins, dont le cancer de la prostate, parce qu'elle est féministe.  Bref, quand on se réclame du féminisme, on se doit de se montrer insensible envers les hommes au point de faire preuve de la plus totale inhumanité envers ceux d'entre eux qui souffrent !  Étonnante façon d'envisager l'engagement envers la collectivité, quand on en repousse la moité en fonction de son sexe.  Ceci, évidemment, si Mme Maltais a été citée correctement.

Parce qu'elle est féministe, et que Movembre se voit de plus en plus associé à la Journée internationale des hommes - certains diront récupéré par les masculinistes - , faut-il également conclure que Mme Maltais refuse de reconnaître l'apport essentiel de ces derniers à leur collectivité ?  Une telle position ne serait pas surprenante de la part d'un membre d'un parti politique reconnu pour son caractère soi-disant progressiste parce que féministe, mais dans les faits sexiste envers les hommes.  

Le premier ministère de la condition féminine n'a-t-il pas été instauré sous le premier mandat du parti québécois avec, à sa tête, Lise Payette, dont la misandrie presque pathologique n'est plus à démontrer ?  N'est-ce pas sous le PQ qu'a été mise en place l'inquisitoriale politique d'intervention en violence conjugale qui fait que, chaque année, près de 10 000 hommes sont arbitrairement arrêtés sur simple dénonciation de leur conjointe, puis relâchés, après un séjour de 24 heures en cellule ?  Ces arrestations injustifiées ne surviennent-elles pas à la suite de signalements métamorphosés chaque année, par la malhonnêteté du ministère de la Sécurité publique, en agressions sanctionnées par un verdict ?  


N'est-ce pas sous Pauline Marois, alors ministre de la Condition féminine, que le désormais célèbre mensonge à l'effet que 300 000 femmes étaient chroniquement battues au Québec a été commercialisé, dans les courant des années 80 ?  Et que dire de Louise Harel, qui proclamait, alors qu'elle était elle aussi ministre de la Condition féminine, que les hommes étaient trop souvent mauvais payeurs de pensions, avant de se faire remettre à sa place par Georges Dupuy auteur de Coupable d'être un homme, qui révélait la statistique à l'effet que 90 % des pensions parvenaient sans problème aux ex-conjointes ?


L'heure juste, s'il vous plaît!


Pauline Marois, première ministre du Québec.
Comme nous ne pourrons jamais compter sur les médias pour clarifier les déclarations de Mme Maltais, dans l'éventualité où ils en auraient été informés, c'est à nous, citoyens et citoyennes du Québec engagés dans la nécessaire reconnaissance de la condition masculine, de demander des comptes à la ministre péquiste.  Agnès Maltais détient une page Facebook.  Ensemble, nous devons lui demander si elle a bel et bien éconduit la délégation de Movembre sans lui accorder son soutien et, dans l'affirmative ou le refus de Mme Maltais de s'expliquer, lui manifester notre plus vive réprobation avant de dénoncer ses positions à la première ministre du Québec, également présente dans Facebook .  

C'est l'accumulation de semblables gestes citoyens qui finira par éroder l'indifférence étatique envers les hommes et les garçons du Québec et par faire progresser notre société vers une véritable égalité homme femme incluant, cette fois, le principe de réciprocité, en dehors des stéréotypes réducteurs.   

dimanche 2 décembre 2012

FEMEN : qui se cache derrière ces seins ?

Ceux d'entre nous qui ont suivi dans l'actualité les marches mondiales des femmes de 1995, 2000 et 2010, ne conservent probablement pas un souvenir impérissable des charmes relatifs des militantes féministes qui y participaient.  Normal, il ne s'agissait pas là de concours de beauté mais bien de revendications en vue de redresser ce que ces activistes considéraient comme des injustices faites aux femmes.  Aussi l'apparition des FEMEN, ces présumées féministes ukrainiennes aux seins nus qui monopolisent l'attention internationale depuis plusieurs mois par leurs manifestations spectaculaires, plus dignes du Crazy Horse que du militantisme de gauche, tranche de façon inattendue sur les activités plus prosaïques auxquelles nous sommes habitués.

Les FEMEN, des féministes qui recherchent
un partenariat avec les hommes ?
Un coup d'oeil laisse songeur, devant pareille déferlement de filles sculpturales, jolies et sexys, aux interventions soigneusement orchestrées, pour ne pas dire mises en scène, comme si une sélection préalable de candidates avait eu lieu et qu'une série de consignes leur avait été d'abord distribuée.  Il est impossible, pour l'esprit le moindrement éveillé, de ne pas constater au fil des divers coups d'éclat de ces protagonistes, une mise en marché, un processus de marketing que des journalistes sont même allés jusqu'à remarquer.

De la sympathie à l'inquiétude

Les causes pour lesquelles les FEMEN - qui se revendiquent officiellement de la  révolution orange survenue dans leur pays - ont commencé à se faire connaître ne pouvaient que rejoindre un vaste public : opposition au gouvernement de Moubarak en Égypte en vue de l'émancipation des femmes, condamnation de l'islamisme, de la Shariah et de la burka, dénonciation de la tendance Sexe contre diplôme qui aurait cours dans les universités ukrainiennes et, bien sûr, l'habituelle ritournelle contre le racisme, le sexisme et les valeurs patriarcales, typiques, selon elles, des sociétés industrialisées, fléaux naturellement engendrés, comme il se doit, par les religions.

Le discours, jusqu'ici sexy et bon enfant de ces militantes s'est récemment radicalisé.  Leur site officiel affiche désormais une illustration qui en dit long sur l'estime qu'elles portent à la gent masculine :  une FEMEN aux seins nus brandit une faucille ensanglantée dans une main et des testicules d'homme tranchés dans l'autre.  Faut-il relever l'apathie journalistique devant un spectacle pour le moins déplacé et sadique, les commentateurs européens ayant, comme les nôtres, depuis longtemps fait le deuil de leurs attributs virils ?

Vladimir Poutine, ciblé par les FEMEN.
 Les FEMEN ne devaient pas s'arrêter en si bon chemin.  Elles visent désormais davantage les leaders de l'Europe orientale, tel les Poutine, Loukachenko, Ianoukovitch, notamment, et devaient s'en prendre, en juillet dernier, au patriarche orthodoxe Cyrille, allant jusqu'à appeler à son meurtre sous le slogan Tuez Cyrille !   Cette action aurait été revendiquée en soutien aux Pussy Riot, ces trois musiciennes russes arrêtées pour avoir organisé un concert punk à Moscou défiant Vladimir Poutine.  Une militante est allée jusqu'à tronçonner - impunément - une croix érigée en mémoire des victimes de la répression stalinienne, en guise de protestation contre la condamnation des chanteuses.  

Comme si ce n'était pas suffisant, les FEMEN s'en sont prises à une manifestation pacifique en faveur de la famille traditionnelle, en hurlant, toujours de façon aussi chorégraphiée, vêtues cette fois comme des soeurs, In Gay We Trust.  Cette fois, ces andouilles ont jugé pertinent de projeter du faux gaz sur des poussettes et des enfants, en criant Voilà le sperme de Dieu.  Le service d'ordre a dû intervenir afin de protéger les FEMEN de réactions de défense ou de colère des parents.  Aucune arrestation n'a eu lieu.  En serait-il allé de même si une bande d'infâmes masculinistes s'en était pris à une manif pro-choix ?

Une organisation qui dépasse leurs compétences

En dehors du caractère pré-fabriqué, manufacturé et mis en marché de ce curieux produit appelé FEMEN, il y a lieu de se demander comment pareilles militantes arrivent à faire preuve d'un tel sens de l'organisation, et à dénicher les sources financières qui le sous-tendent.  Un média ukrainien s'est posé la même question - tout arrive ! - et a délégué une journaliste afin d'en savoir plus long sur ce phénomène médiatique.  Les découvertes qu'elle a faites méritent l'attention.

En fait, toutes les activités de ces militantes sont payées et celles-ci, rémunérées.  Ainsi, transport et hébergement ont coûté, lors d'un événement, 1000 euros par activiste et celles-ci en touchent autant par mois en salaire.  Le bureau principal des FEMEN, à Kiev, coûte 2500 dollars en loyer.  La journaliste, qui s'est fait recruter, a dû suivre une initiation personnelle, pendant plusieurs semaines, en vue d'apprendre à se comporter de façon agressive tout en jouant les victimes sans reproche, afin d'attirer le regard médiatique.  Maquilleurs, stylistes et costumes étaient mis à sa disposition.

Cohérence féministe à son meilleur...
Il semble que l'infiltrée ait été percée à jour.  Elle n'a pas pu réussir à découvrir qui commandite les FEMEN.  Elle présume qu'il s'agit de personnes qui s'affichent en présence des militantes, soit le milliardaire allemand Helmut Geier, la femme d'affaire allemande Beat Schober, et l'homme d'affaire américain Jed Sunden, mais rien n'est certain.  Une chose reste sûre : il faut des moyens considérables pour implanter et soutenir des structures FEMEN en Suisse, en Hollande, en Italie, ou en France, qui dépassent les moyens de pareilles activistes.

Pourquoi ?

Les motivations des FEMEN et de leurs commanditaires demeurent obscures.  Il est difficile de ne pas se rappeler les déclarations du documentariste Aaron Russo, après son entretien avec Nick Rockefeller, qui lui aurait confié que sa célêbre fondation n'avait pas épousé la cause des femmes par humanisme, mais bien afin de diviser les familles en vue de doubler la capacité de l'État de percevoir de l'impôt.  On pourrait ajouter à cette perspective cynique et mercantile qu'une famille séparée multiplie par deux les dépenses quotidiennes, allant du lieu de résidence à l'épicerie, et que l'économie ne s'en porte que mieux, même si le tissus sociétal en prend pour son rhume. 
  
Aaron Russo et Nick Rockefeller
Même scénario pour les FEMEN ?  Difficile à dire.  Le féminisme d'État a déjà causé tellement de dégâts qu'il est difficile d'envisager comment il pourrait faire pire.  Les couples divorceront-ils davantage tandis que ces activistes auront mis In Gay We Trust en musique ?  Un dossier à suivre...

lundi 26 novembre 2012

FFQ : la neuvaine du « men bashing » est commencée...

Comme il fallait s'y attendre, la neuvaine du men bashing chère au mouvement féministe québécois et occidental vient de débuter ce 25 novembre, journée internationale dite de lutte contre la violence faite aux femmes.  Les rituelles litanies présentant les femmes comme seules victimes de la violence, et les hommes, comme ses uniques auteurs, si ridicules et réductrices soient-elles, inonderont l'espace médiatique, avec la flasque complaisance de ce qui nous sert de journalistes.

Le men bashing, un rendez-vous annuel...
Opportunistes et rapaces par nature, pourquoi nos militantes se priveraient-elles de cette lucrative activité durant laquelle elles se serviront de la cause des femmes à des fins exclusivement corporatistes afin de conserver leur pouvoir étatique et le financement qu'il garantit.  Devenus lobby, les groupes  féministes tenteront d'accroître leur chiffre d'affaire en nous inondant de statistiques dopées et d'états d'âme victimaires agrémentés d'une idéologie qu'elles voudront faire passer pour la réalité.  Le 6 décembre, anniversaire du massacre de Polytechnique, représentera le point culminant de cette écoeurante opération de relations publiques.

Et ça marche, ainsi que l'avait laissé entrevoir en 2008 le Vérificateur général du Québec de l'époque, Renaud Lachance, révélant que le financement déjà plus que substantiel des maisons d'hébergement, les premières à bénéficier des retombées de ce cirque médiatique, avait doublé en cinq ans, passant de 30 à 60 M $, sans étude préalable des agences de santé. Il y a de quoi questionner la pertinence de ces éléphants blancs, puisqu'une étude partielle de Lachance avait démontré que les maisons d'hébergement étaient sous fréquentées et leurs responsables, nullement interpellées quant au maigre bilan de leurs activités.  Une maison, financée de près d'un demi-million $, n'avait même pas accueilli dix femmes en une année...

La FFQ, comme d'habitude...

Ne ratant pas la perspective de remplir ses coffres et ceux de ses groupes membres, la Fédération des femmes du Québec (FFQ), qui devrait se rebaptiser la Fédération féministe du Québec, puisque les femmes qui se retrouvent en elle se raréfient plus vite que les cheveux sur le crâne de James Hyndman, vient de lancer une campagne intitulée 12 jours d'action pour l'élimination de la violence envers les femmes.  Une telle neuvaine demeure toujours aussi sexiste pour deux raisons : en ne parlant que de la violence subie par un sexe sur deux, elle ignore délibérément la violence subie par les hommes tout en rendant ces derniers seuls responsables de toute forme de maltraitance.  

Alexa Conradi, distinguée présidente de la FFQ.
Bien sûr, le lamento sur la violence conjugale et sexuelle sera entonné, afin qu'en bénéficient les maisons d'hébergement et les centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (calacs), consolidant ou augmentant ainsi un financement étatique confortable.  On fera encore fi de toutes les études gouvernementales démontrant la parité en violence conjugale, hormis les meurtres entre conjoints, et celles démontrant que toute forme de criminalité est en baisse, particulièrement la violence conjugale et sexuelle.  

Toutes les formes de violence sont en baisse, vraiment ?  Pas tout à fait : la violence féminine et, parmi elle, adolescente, atteint des sommets de plus en plus problématiques.  Mais cette déviance-là, ne comptez pas sur la FFQ ou sur ses membres pour vous en parler, pas plus que des victimes masculines d'agressions sexuelles, les garçons ou les hommes qu'ils deviennent après les abus.  Non, il faut que les hommes restent des salauds !  On ne va pas commencer à pleurer  sur des victimes masculines, que diable, fussent-elles des gamins !

Il n'y a pas que les hommes qui soient mis de côté par le discours pleurnichard des féministes : les enfants, les aînés, les personnes handicapées, et les communautés culturelles - autres que musulmanes - restent également ignorées.

Le monopole de la souffrance...

« Cette année, nous indique la FFQ, la campagne a pour thème : «  Les femmes sont encore victimes de violence parce qu’elles sont des femmes, et aussi parce que :

1)      On ne croit pas les femmes
2)      On excuse les hommes
3)      On garde le silence
4)      On propage des stéréotypes sexistes et racistes 

« Elle met en évidence que, ici comme ailleurs, les femmes subissent encore aujourd’hui de la violence parce qu’elles sont des femmes et l’impunité favorisée par les systèmes judiciaires et étatiques qui s’avèrent incapables de garantir la sécurité et le respect de la vie des femmes. »

Femme battue :
le seul visage du féminisme ?
L'argumentaire de la FFQ se révèle si fallacieux qu'on peut le retourner comme une crêpe.  Au fond, on pourrait tout aussi bien évoquer les quatre mêmes motifs afin d'expliquer le violence faite aux hommes :

1)      On ne croit pas les hommes;
2)      On excuse les femmes;
3)      On garde le silence;
4)   On propage des stéréotypes sexistes et racistes.

Et l'on pourrait également reprendre la suite :  « Ici comme ailleurs, les hommes subissent encore aujourd’hui de la violence parce qu'ils sont des hommes et l’impunité favorisée par les systèmes judiciaires et étatiques qui s’avèrent incapables de garantir la sécurité et le respect de la vie des hommes. »  Après tout, ces derniers ne représentent-ils pas, selon Statistique Canada, plus de 70 % des victimes d'homicide au Canada ?  Le Canada n'est pourtant pas un pays où la violence est aussi répandue qu'en Iran, en Irak, en Arabie saoudite, ou en Israël, non ?  

À cette violence extrême, on pourrait ajouter la fréquente violence policière, pour les hommes arrêtés sans motif sur simple accusation d'une conjointe intrigante, dans le cadre du protocole d'intervention en violence conjugale, la violence judiciaire, qui fait que des hommes inoffensifs sont traités comme des criminels en puissance, ou la violence par omission, par l'indifférence étatique à l'égard de la gent masculine et par l'absence de ressources pour les hommes en détresse.

Les garçons comptent moins que les femmes ?

Une étude ontarienne, citée dans l'excellent document intitulé Le garçon invisible, réalisé par l’Association des familles d’accueil du Canada (AFAC) pour le compte du Centre national d’information sur la violence dans la famille, de Santé Canada, corrobore cette hypothèse en précisant notamment que les garçons demeurent surreprésentés chez les jeunes dans les catégories des mauvais traitements physiques avec des pourcentages de 59 % chez les 0-3 ans, 56 % pour les 4-7 ans et de 55 % pour les 8-11 ans.  Ces majorités peuvent paraître courtes, mais dans un contexte où les victimes reconnues de sévices en tout genre restent principalement féminines, elles permettent de rééquilibrer les perspectives. 

De tels yeux pourraient émouvoir toute femme 
dotée de sensibilité, mais pas la FFQ...
N’est-il pas étonnant que le groupe des 12-15 ans soit le seul à afficher une prévalence supérieure pour les filles, avec 56 % ?  Entre ces âges, les garçons sont toutefois moins portés que leurs consoeurs à signaler une conduite abusive et tentent de se défendre eux-mêmes.  Une volonté de s’affirmer prématurée peut entraîner un repli sur soi dévastateur, en cas d’échec.  Les garçons de tous les groupes d’âge sont par ailleurs victimes de coups et de blessures nettement plus sévères que les filles, en plus de représenter 54 % des victimes de mauvais traitements émotionnels.  Qui en parle ?  Ah oui, c'est vrai, le document s'appelle Le garçon invisible...  

Un témoignage inattendu...

Lorsqu'il y a deux ans, je publiais une chronique intitulée Et la violence faite aux hommes, c'est cool ?... l'un des membres fondateurs de Québec solidaire, Christian Montmarquette, devait y aller d'un commentaire fort intéressant, à la suite de la version de mon texte publiée dans le site souverainiste Vigile :

« En tant que membre militant de Québec Solidaire, je vais sans doute me faire beaucoup d’ennemis-es Monsieur Kaestlé. Mais, pour être franchement honnête, je dois reconnaitre que votre article éclaire de multiples de (sic) zones sombres et occultées de ce domaine.  Non, il n’y a pas de ressources pour hommes.  Non, la violence n’est pas l’apanage exclusif des hommes.  Selon moi, la violence féminine se fait seulement plus discrète, sinon cachée, notamment par de la violence économique, sociale et psychologique.

J’ai vu de trop près des hommes complètement détruits et de manière permanente, autant financièrement que par l’impossibilité de voir leur enfants.

Une chose est certaine en tous cas dans mon esprit, Quand il y a violence et divorce, ce sont "LES DEUX" qui ont besoin d’aide.  Or, une telle aide est complètement absente pour les hommes, alors que la situation des femmes ne fait que s’améliorer et que celle des hommes se détériore. »

Christian Montmarquette,
membre de Québec solidaire
Je ne manquerai pas cette - rare - opportunité de féliciter un membre de Québec solidaire pour sa franchise et son intégrité sur un sujet aussi controversé.  Gageons que nous n'entendrons jamais de tels propos de la part des deux chefs de ce parti, Françoise David, elle-même ancienne présidente de la FFQ, devenue la succursale féministe de son parti, ni d'Amir Khadir, que ces questions intéressent autant que me captivent les pérégrinations d'Occupation double.  

Il y a cependant de l'espoir, quant à la reconnaissance de la condition masculine et des problématiques qui s'y rattachent.  Si un militant de Québec solidaire admet ces états de fait, tout est possible.  Espérons que le virus de lucidité et d'humanisme de M Montmarquette soit contagieux parmi ses troupes jusqu'à l'Assemblée nationale.  On peut toujours rêver...

dimanche 11 novembre 2012

La Journée internationale de l'homme gagne du terrain !

Nul doute que la consternation ne manquera pas de gagner certains esprits chagrins prisonniers d'une idéologie maintes fois dénoncée dans ce blog mais, en dépit de débuts modestes, la Journée internationale de l'homme, tenue chaque 19 novembre, marque des points dans l'attention médiatique.  Cette évolution reste attribuable à l'influence des médias sociaux, dans lesquels l'événement se voit de plus en plus souligné.  

L'année de l'homme et Movember :
tout le monde peut participer.
La corollaire de cette journée, Movember, initiative vouée à la lutte contre le cancer de la prostate, mais aussi à la sensibilisation des hommes et de celles qui les aiment à leur santé, connaît un essor sans précédent.  Les moustachéros militants arborent de plus en plus nombreux leur collier de poils, un peu à la manière du ruban rose, soulignant la lutte au cancer du sein.  En 2011, 246 000 Canadiens avaient recueilli 42 M $, une performance qui mérite d'être soulignée.

Qu'il doit être consternant pour les habituels militants de la cause des femmes de voir les hommes présentés autrement que comme des prédateurs obsédés par le désir de nuire à la gent féminine de toutes les manières possibles !  En effet, la Journée internationale des hommes reste le moment privilégié de remettre les pendules à l'heure, en dehors de toute idéologie misandre et réductrice, et de présenter les hommes comme des êtres humains qui, comme leurs consoeurs, éprouvent des difficultés au quotidien et se trouvent affligés de problématiques qui leur sont propres.  Mais il serait injuste de limiter cette journée à cette seule perspective.

Ajoutons à la consternation de nos militantes chéries en rappelant les objectifs de l'événement : promouvoir les modèles masculins positifs, pas uniquement les stars de cinéma et les vedettes du sport, mais les gens « ordinaires » comme les hommes de la classe ouvrière qui vivent leur vie de façon décente et honnête; célébrer les contributions positives des hommes à la société, à la communauté, à la famille, au mariage, aux soins des enfants et à l'environnement; se concentrer sur la santé et le bien-être des hommes, aux plans social, émotif, physique et spirituel; mettre en évidence la discrimination contre les hommes dans les domaines des services sociaux, des attitudes sociales, des attentes et de la Loi; améliorer les relations entre les sexes et promouvoir l’égalité pour créer un monde meilleur où les gens peuvent vive en sécurité et grandir en vivant leur plein potentiel.

Ne nous arrêtons pas en aussi bon chemin et rappelons à nos militantes adorées que la Journée internationale de l’homme qui se déroule le 19 novembre, a été instaurée dès 1999 et appuyée par l’ONU ainsi que par les principaux regroupements mondiaux de défense des droits des hommes.  Malgré cela, il faudra attendre 2009, soit 10 ans plus tard, avant que le Canada, notre rose patrie, n’y adhère, et que l’événement ne soit finalement célébré qu’à Vancouver et à Oshawa en 2010.  Alors que le Québec se considère la société distincte avant-gardiste par excellence au Canada, elle se voit damer le pion par des provinces réputées aussi conservatrices que la Colombie-Britannique et l’Ontario !  Il faut souligner que le féminisme d'État n'est pas aussi tentaculaire dans ces provinces, ni aussi vorace en fonds publics.

Nul ne sera surpris de constater qu'au Québec de Lise Payette, la reconnaissance de la condition masculine représente une véritable menace.  Aux yeux de plusieurs idéologues, l'expression même doit être mise entre guillemets, afin de banaliser le plus possible la réalité qu'elle désigne, comme sa reconnaissance, qui risqueraient d'entraîner une intervention de l'État dans le domaine de la santé et des services sociaux, incluant la nécessaire mise sur pied de maisons d'hébergement pour les hommes et leurs enfants, et dans le secteur de l'Éducation, en vue de réels efforts visant le lutte au décrochage des garçons.

Une vive opposition


Les présidentes ont beau passer, la Fédération des femmes du Québec (FFQ) demeure toujours aussi hostile aux hommes et aux garçons du Québec.  Rappelons que ce regroupement misandre emblématique s'était joint en 2005 à une quinzaine d'autres instances féministes afin de torpiller les conclusions du rapport Rondeau sur les difficultés rencontrées par les hommes à trouver de l'aide de la part du réseau de la santé et des services sociaux.  Le titre du mémoire présenté alors en disait long : Comment fabriquer un problème...


C'est bien évidemment la crainte de voir leur enveloppe budgétaire diminuer au profit d'un meilleur soutien aux hommes et aux garçons de notre belle province, et non l'expression d'une légitime indignation, qui devait pousser cette congrégation de militantes et ses acolytes à semblable bassesse.  La FFQ, sous la plume acidulée de son actuelle présidente, Alexa Conradi, allait en rajouter en 2011, dans un mémoire au titre évocateur, Vers un nouveau plan d’action : L’heure est à adopter une approche plus contraignante en matière des droit des femmes à l’égalité, présenté lors de la commission bidon sur l’égalité homme femme, tenue la même année et orchestrée par le ministère de la Condition féminine du temps  :


Alexa Conradi, présidente de la FFQ
et auteure du mémoire.
« Nous incitons également le gouvernement à rejeter systématiquement toute approche et tout discours qui seraient susceptibles d’induire que les problèmes socio-affectifs ou professionnels rencontrés par les hommes seraient de même nature que ceux rencontrés par les femmes ou qu’ils résulteraient d’une discrimination systémique, c’est-à-dire de pratiques de discrimination sexuelle directe ou indirecte.   (...)   Il ne faudrait pas développer des programmes d’accès à l’emploi pour embaucher plus d’infirmiers, de médecins de famille et d’éducateurs. Les hommes dans ces milieux ne font pas face à de la discrimination à l’embauche.»   

Quand on constate que les besoins en santé et en services sociaux des hommes restent toujours onze fois moins financés que ceux des femmes et que, dans la fonction publique,  les hommes hétérosexuels disparaissent progressivement par le magie de programmes de discrimination positive favorisant femmes, communautés culturelles, autochtones et personnes homosexuelles, il y a de quoi douter de la bonne foi de Mme Conradi.  Les hommes restent majoritaires chez les chômeurs, les assistés sociaux et, surtout, chez les itinérants.  La présidente de la FFQ ne peut tout simplement ignorer cette réalité, comme la sottise aberrante d'initiatives visant la parité homme femmes dans des domaines aussi peu attrayants pour la gent féminine que la construction, par exemple.  

Mais la misandrie ne s'arrête pas là...


C’est à peine deux ans après l’inauguration de la Journée internationale des hommes, soit en 2001, que des esprits éclairés et sans doute pétris des meilleures intentions ont eu l’idée de choisir également le 19 novembre pour instaurer leur... Journée mondiale des toilettes.  Vous avez bien lu.  Malgré le procès d’intention justifié que l’on puisse faire à ses instigateurs, et le caractère en apparence loufoque de l’événement, il demeure néanmoins pertinent en mettant en évidence que près de 2,5 milliards d’humains n’auraient pas accès aux toilettes, avec toutes les conséquences qu’une telle pénurie peut entraîner : mortalité infantile, hygiène défaillante, contamination des nappes phréatiques, notamment. 

Croyez-vous au hasard ?...
Pour louable que puisse paraître cette initiative, fallait-il choisir la même date qu’un événement qui vise à rétablir les iniquités visant le seul groupe social que l’on puisse rabaisser plus bas que terre en Occident : les hommes blancs hétérosexuels ?  N’y avait-il personne parmi les brillants instigateurs de cet événement pour consulter un bottin des journées annuelles afin d’éviter un aussi regrettable impair ? 

Si impair il y a eu, bien sûr, car on peut fortement présumer qu'il s'agisse d’un choix délibéré, ordurier et misandre quand on considère qu’il existe 364 autres journées dans une année.  Sensibilisation planétaire oblige, un organisme international chapeaute bien évidemment cette activité : l’Organisation mondiale des toilettes (OMT).  Et personne, parmi ces esprits humanistes, ne s’est rendu compte du conflit de dates ?  Dur à avaler.  Au moment où la Journée internationale des hommes prendra de l’ampleur, devinez qui aura l’air ridicule à l’échelle de la planète ?  Il ne faudra pas s’en étonner alors : quand il est question de toilettes, les trous de cul ne se tiennent jamais loin...

En attendant le 25 novembre...


Cette année, comme chaque année, le temps des fêtes féministe commencera un mois avant Noël, soit le 25 novembre, Journée de la lutte à la violence faite aux femmes, pour connaître son apogée le 6 décembre avec la célébration du massacre de Polytechnique.  Une fois de plus, nous subirons l'habituel déluge de jérémiades et de statistiques dopées, faisant des femmes les seules victimes de la violence et les hommes, bien sûr, les seuls auteurs.  On fermera délibérément les yeux, avec la complicité de nos eunuques journalistiques, sur la réalité que les garçons demeurent les premières victimes de la violence familiale, que la violence conjugale est bidirectionnelle et que les hommes représentent plus de 70 % des victimes d'homicides au Canada.  


Aussi reste-t-il essentiel de préserver et de développer la visibilité et l'impact de la Journée mondiale des hommes afin de contrebalancer la désinformation féministe et médiatique dominante.  L'opposition à la reconnaissance de la condition masculine prouve que cette dernière gagne du terrain.  C'est pouce par pouce que les hommes et les garçons arriveront à redresser la tête et à retrouver une légitime et nécessaire fierté d'appartenir au sexe masculin.  Aussi, je profite de l'occasion pour souhaiter à ceux-ci et à toutes celles qui les aiment une magnifique Journée internationale des hommes !

samedi 6 octobre 2012

Des petits viols bien convenables ?

« Je ne dis pas que tous les hommes sont des violeurs, je dis que tous les violeurs sont des hommes. »  Ce propos, en apparence nuancé, mais néanmoins définitif, c’est Nancy Huston, auteur féministe de renommée internationale, qui le tenait récemment, à l’occasion de la présentation de son spectacle intitulé Le Mâle entendu, les 28 et 29 septembre derniers, à la Place des Arts.  Huston ne représente pas ce qu’il y a de pire comme féministe.  Si son propos général reste victimaire, la société n’offrant selon elle d’autre alternative aux femmes que d’être soit « mannequin ou putain », elle dénonce le « constructivisme effréné », incluant les théories de genre qui nient toutes différences innées entre hommes et femmes au nom de l’égalité des sexes.

Nancy Huston
Le viol demeurant un rapport sexuel imposé par la force ou la contrainte, force demeure de constater que Mme Huston ne tient pas compte des cas d’incestes commis par une mère, bien que ce crime ne représenterait « que » 10 % des cas de pédophilie.  Du moins, des cas homologués.  Mais il existe une autre réalité, plus obscure encore, qui se dérobe à la sagacité de la romancière canadienne.

Qu’est-ce qu’un viol ?

Jadis, le code criminel canadien définissait ainsi le viol, dans le cadre de la Partie IV des infractions d’ordre sexuel : « Une personne de sexe masculin commet un viol en ayant des rapports sexuels avec une personne de sexe féminin qui n’est pas son épouse : a) sans le consentement de cette personne de sexe féminin, ou b) avec le consentement de cette dernière si le consentement i) est arraché par des menaces ou par la crainte de lésions corporelles, ii) est obtenu en se faisant passer pour son époux, ou iii) est obtenu par de fausses et frauduleuses représentations sur la nature et le caractère de l’acte. »  Voilà un énoncé qui cadre avec les perceptions de Nancy Huston.  Voyons la suite.

L’infraction de viol sera plus tard abolie et remplacée par le concept plus vaste de crime d’agression sexuelle, incluant toute forme d’attouchement sexuel non consenti.  À L’inverse, les Nations Unies définissent comme étant un viol, toute forme de relation sexuelle non consentie.  En droit français, le viol est une agression sexuelle (article 222-23 du Code pénal) incluant « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise. »   Bref, pas de pénétration, pas de viol.

Les femmes, seules victimes de viol ?
Si, jusqu’ici, les rôles traditionnels de prédateur et de victime, restent toujours attribués aux hommes et aux femmes, respectivement, l’administration Obama devait élargir en janvier dernier ces définitions autant aux uns qu’aux autres.  Aux États-Unis comme au Canada, le viol était considéré comme un acte charnel imposé à une femme de force et contre son gré.  Selon une dépêche d’Associated Press, « La nouvelle définition inclut désormais les deux sexes parmi les victimes ou les agresseurs et comprend les cas dans lesquels la victime est incapable de donner son consentement en raison de l’influence de drogues ou d’alcool, ou encore en raison de son âge. »  Signe des temps, la résistance physique n’est plus nécessaire pour qu’un viol soit admis comme tel.

S’agit-il de viols ?

Cette définition élargie devait me rappeler un récit confié par un certain Antoine (nom fictif), relaté dans mon blog.  En résumé, notre homme, désireux de quitter sa conjointe, avait renoncé à son projet, à la suite d’une tentative de suicide, bidon, disait-il, de cette dernière.  Se sentant exagérément responsable de la sécurité de sa partenaire – désormais imposée – de vie, il restait avec elle contre son gré, bien que conscient du chantage affectif qu’il subissait. 

Antoine m’avait assuré qu’il avait trouvé les rapports sexuels contraints avec sa conjointe, très portée sur les plaisirs sensibles, particulièrement pénibles, ce qui n’entraînait pourtant chez lui aucun problème de dysfonction érectile ou d’anorgasmie.  Pour cette raison, sa partenaire restait convaincue qu’il avait du plaisir avec elle, même si Antoine aurait voulu se retrouver n’importe où ailleurs.  « Il n’y a pas de pire solitude sexuelle que celle de rapports imposés », m’avait-il confié. 

Je m’interroge, à la lumière de la décision de l’administration Obama, pour qui la contrainte physique n’est plus une condition incontournable du viol, et selon laquelle un homme peut devenir victime, et une femme, agresseure :  Antoine a-t-il été victime de viols ?  Bien sûr, sa conjointe serait la première surprise de se voir attribuer le rôle infâmant de prédatrice, et n’avait certainement pas l’intention d’imposer des rapports sexuels à proprement parler.  Du moins, on peut le supposer.

La perspective américaine nous force
à redéfinir ce qu'est un viol.
Étant donné toutefois qu’elle avait délibérément imposé par le chantage au suicide une relation de couple, rien de moins, il y a lieu de se poser certaines questions.  La plus fondamentale reste celle-ci : si Antoine s’était senti libre de quitter sa conjointe, les rapports sexuels dont il m’a parlé, survenus après la tentative de suicide bidon, seraient-ils survenus ?  On peut raisonnablement en douter, d’après l’aversion et le malaise que de tels contacts, clairement non désirés, lui ont occasionné. 

Alors, la question demeure : y a-t-il eu viols ou non ?  Est-ce que le fait que la partenaire de vie ne se rendait pas compte que les rapports sexuels qu’elle a eus avec lui étaient contraints suffit pour la disculper ?  Avouez qu’il est difficile de répondre clairement …

Notre justice favorise-t-elle le viol d’hommes ?

À tort ou à raison, il est couramment présumé que de 65 à 80 % des ruptures sont occasionnées par les femmes.  Alors qu’une certaine presse s’interroge inlassablement sur les motifs de cet exode féminin de la vie conjugale, je me suis toujours demandé, à contre-courant, pourquoi les hommes quittaient si peu.  Après tout, ils ne sont pas tous victimes du chantage affectif subi par Antoine !

En revanche, combien d’hommes demeurent dans une relation destructrice, qu’ils seraient les premiers à quitter, s’ils ne savaient pas que la garde de leurs enfants pourrait leur être enlevée sur un claquement de doigts; qu’ils pourraient se voir éviscérés par une ou des pensions alimentaires, dans certains cas, à vie; qu’ils pourraient se trouver réduits à la pauvreté, sans pouvoir refaire leur vie; qu’ils pourraient avant cela se faire ruiner en frais d’avocats, entraînés dans un interminable enfer judiciaire où les dés seraient pipés d’avance en faveur de madame, assiégée par un avocat désireux d’entamer les procédures les plus onéreuses et les plus féroces possible ?

Pour en savoir plus long
sur un sujet tabou.
Dans son incontournable essai intitulé L’homme battu, Sophie Torrent explique que les hommes tendent à rester plus longtemps que les femmes dans une relation de violence subie.  Si dans certains cas, leur conjointe les boycotte sexuellement afin de les rabaisser par l’atteinte à leur identité masculine, dans d’autres, elle impose des rapports sexuels parfois violents ou dégradants. 

Dans le cas d’hommes contraints de rester dans une relation imposée par une conjointe violente et abusive – ou dépendante affective - et aux prises avec une « vie sexuelle active », il y a lieu de se poser la même question que plus haut à propos d’Antoine : les rapports sexuels auraient-ils lieu, si ces hommes pouvaient passer à autre chose ?  S’ils se voient contraints, afin d'acheter la paix et d'éviter de nouvelles esclandres, d’avoir des relations charnelles avec leur partenaire, ces hommes deviennent-ils victimes d’agression sexuelle, pour reprendre le terme plus vaste du code criminel canadien ?  Et notre justice familiale, ne se fait-elle pas alors la complice de pareilles exactions ?  Allons, avouez qu’il n’est pas si simple de répondre à pareilles questions…

Une première depuis 2009 : Blogger retire l'un de mes billets.

Pour des raisons indéfinissables, Blogger a retiré mon article intitulé À quand un prix Diane Lamarre ?   C'est la première fois depuis ...