vendredi 19 juin 2015

Sœurs de souffrance, mobilisez-vous contre la Semaine québécoise de la paternité !

On fait parfois des découvertes sur le web qui nous arrachent des cris d’horreur, quand elles ne nous retournent pas l’estomac.  C’est après avoir essuyé mon café que je devais prendre acte de ce nouvel assaut pernicieux de notre société si atrocement patriarcale : l’instauration d’une Semaine québécoise de la paternité qui se déroule du 15 au 21 juin !  Oui, c’est bien aussi horrible que ça se lit !   

Lise Payette, mais où êtes-vous donc ?
Et nos féministes qui ne disent rien !  Françoise David, Alexa Conradi, Lise Payette, Julie-Miville-Dechêne, mobilisez-vous contre ce nouveau plan aussi machiavélique que phallocrate, contre cette machination hétéro-sexiste, cette aliénation hétéro-normative !  Diantre, mais où êtes-vous donc fourrées?

Comment ne pas constater l’ampleur de la conspiration machiste quand on apprend que cet évènement  « mobilise plus d’une soixantaine de partenaires à travers le Québec afin d’offrir des activités thématiques au grand public et un espace de discussion sur la paternité contemporaine. »  Vous rendez-vous compte ?  Ces messieurs s’affichent et espèrent qu’on les reconnaisse comme de vraies personnes, comme des individus capables d’un apport déterminant pour la société et pire, pour les enfants !

Tel un cancer virulent, cette activité se développe à un rythme d’enfer, année après année : « En 2014, lors de sa deuxième édition, 91 initiatives ont été inscrites dans 51 Villes et Arrondissements dans 15 régions administratives du Québec; ce qui représente une augmentation de près de 43% pourcent comparé à la première édition. La 3e Semaine Québécoise de la Paternité mettra les pères à l’honneur du 15 au 21 juin 2015 !  »  Aïe, aïe, aïe, « à l'honneur », disent-ils, comme dans les crimes d'honneur ?

Et ce sera encore nos enfants, le Québec de demain, qui deviendront les victimes de ce complot sexiste !  Alors que notre système d’éducation formate soigneusement et avec amour notre progéniture pour lui inculquer les valeurs féminines de compassion, de passivité, de tolérance, de compréhension, de douceur, de tendresse, de complicité, de tact, d’écoute, bref d’humanisme, en plus de leur apprendre l’ouverture à l’autre pourvu qu’il ne soit pas blanc, de souche, mâle et hétérosexuel, voilà que des fanatiques masculinistes viennent jeter un pavé dans cette marre de pacifisme et mêler les cartes !

Comment les enfants vont-ils s’y retrouver si on commence brutalement à valoriser les pères hétérosexuels autrement que comme pourvoyeurs et payeurs de pension alimentaire ? Imaginez le conditionnement antiféministe de ce propos accablant : « Elle  (ladite semaine) a pour objectif de valoriser la paternité et de mettre en lumière l’importance de l’engagement des pères auprès de leurs enfants. » 

Le père hétérosexuel : l'homme à abattre !
On frémit devant les conséquences d’une telle prise de position : présence des pères hétérosexuels sans surveillance auprès des enfants, participation à des activités familiales, droit de regard sur leur scolarité, leur alimentation, leurs activités parascolaires, leur  consommation d’internet et surtout, le pire du pire : reconnaissance de leur droit à la garde partagée ?

Évitons ici cependant de sombrer dans  l’hétéronormativité !  Les pères homosexuels ne sauraient en aucun cas être perçus aussi négativement que ces infâmes hétérosexuels.  On sait comme il a été laborieux le combat pour la reconnaissance de l’homoparentalité, une victoire judiciaire à mettre au crédit de l’inénarrable Anne-France Goldwater, qui a failli par ailleurs marier sans leur consentement – Pourquoi faire ? – 1,2 million de Québécois vivant en union de fait.   

Heureusement, des personnalités publiques sont devenues de significatifs ambassadeurs de cette nouvelle réalité parentale, qui devrait un jour, espérons-le, supplanter la famille nucléaire traditionnelle.  Qu’il suffise d’évoquer Joël Legendre dans cette catégorie porteuse d’espoir pour se persuader de la supériorité parentale du père gay sur le père hétéro !

Aussi féministes militantes, je vous implore, je vous supplie, je vous conjure, je vous crie : arrêtez tout ceci !  Éloignez tous ces méchants papas hétéros de leurs enfants, comme vous avez toujours tenté de le faire en vous opposant à la garde partagée et en valorisant l’homoparentalité tant gay que lesbienne !   

Imaginez la société de déjantés qui résultera de la reconnaissance d’une hétéroparentalité masculine que vous avez travaillé si durement à anéantir !  Une dernière fois, je vous interpelle : sœurs de souffrance, victimes éternelles, vous vous trouvez à un carrefour historique.  Mobilisez-vous !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Très bon texte ironique

Cette semaine sur les pères n est pas négative, mais quand même,
c est triste de constaté que notre belle société suprema-feministe
ne valorise l homme que si il est un père et encore la...parfait et docile.

C est un petit nanane annuel que le bourreau féministe donne a l homme après l abus quotidien.

Et même a cela, c en est pas vraiment un nanane, car les féministes dans le fond veulent des pères obéissant pour aider les femmes dans leur accomplissement de carrière et personnelles...

alors finalement...notre société féministe accorde cette petite semaine car au bout du compte ca va bénéficier aux femmes et a l idéologie féministe.

(ca bénéficie aussi aux pères et aux enfants aussi je le conviens)

C est comme si en ArabieSaoudite, il y a pas de journées pour les femmes,
mais on leur donne une semaine de promotion de la bonne mère de famille....

Parlant de ce sujet, c est vraiment odieux la nouvelle loi sur les conjoints de faits que les féministes veulent imposer.
J espère qu il y aura un mouvement pour l empêcher.
Si on voulait détruire davantage les relation amoureuses et les naissance au Québec, on s y prendrait exactement comme cela.

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Eh oui, mon ami, le féminisme d'État fait des gains. Jusqu'à quelles aberrations additionnelles devrons-nous nous rendre avant que cette folie étatique n'explose ? Car non seulement ce fléau touche-t-il le Québec, mais l'Occident entier en est contaminé. Le féminisme, une fascisme comme un autre ? Non, celui-là est politically correct, et ça là tout le danger...

Alain a dit…

Mon cher Olivier,

Pour une fois, je vous prie, laissez-moi soulever le doute que vous pourriez être dans les pommes de terre jusqu'au cou...

Vous savez aussi bien que moi que l'esprit calculateur féministe est toujours à l'affût d'une combine destinée à accroître l'afflux de liquidités.

Si tant est qu'il est reconnu que le mouvement veut réduire l'homme à sa plus simple expression, celle de pourvoyeur. Cependant, le pourvoi d'argent se tarit généralement, en principe, avec l'émancipation de la progéniture.

Si elle veulent perpétuer la tendance, elles ont intérêt à recruter de nouveaux candidats et quoi de mieux, pour ce faire, que de redorer le blason de qui leur donnera encore et toujours la substance essentielle ouvrant l'accès à la progéniture lucrative? Rappelez-vous: pourvoyeur!

Ce n'est pas un non-sens mais plutôt une machiavélique opération de marketing qui va de pair avec l’hyper-sexualisation des filles. Quel homme normalement constitué n'appréciera pas la beauté des charmes largement offerts à ces regards? Même les filles s'y font prendre...

Bonne journée!

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Pour plausible que paraisse votre explication, Alain, j'espère que vous avez tort... ;-)

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