Voilà un coup dur pour celles
qui se croient en butte à une oppression patriarcale qui les force à couvrir
leur poitrine tandis que les hommes peuvent insolemment se promener torse nu
dans les parcs aquatiques.
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Ces femmes ne réalisent pas leur oppression... |
Selon un sondage Léger Marketing commandé par le groupe Calypso Valcartier, 82 % des Québécois
appuient cette entreprise dans son désir de continuer à interdire les seins nus
sur leur site. Chez les femmes, ce
pourcentage atteindrait 90 % » ! On a beau avoir des réserves sur les
sondages, il est difficile de croire que les résultats puissent avoir été
faussés au point d’obtenir des pourcentages aussi élevés.
Louis
Massicotte, président du Groupe Calypso, a commenté en ces termes les résultats
: « Je pense que ce sondage peut rester
en référence parce qu’il reflète réellement l’opinion de la population en
entier. Ce sera une trace documentée importante. »
Affaire classée ?
Selon TVA : « Le
président estime que ces chiffres mettront le débat au rencart pour « un petit
moment ». Et il se réjouit que des données scientifiques soient maintenant à
disposition des différents organismes si la discussion revenait à l’ordre du
jour. »
Le débat des seins nus en public était revenu hanter la sphère
médiatique vers la mi-juillet à la suite d’une plainte déposée par une femme au
Tribunal des droits de la personne contre la municipalité de Cornwall, en
Ontario, qui interdit aux femmes d’exhiber leur poitrine dans les piscines
publiques.
Une plainte conjointe visait le parc Calypso, propriété du même groupe
que le Village Vacances de Valcartier. Cette
dernière plainte avait donc motivé le groupe à prendre position.
Toujours selon TVA : « Nous
voulions un coup de sonde externe qui serait fait en toute transparence. Ces
données viennent crédibiliser l’opinion qu’avaient exprimée nos clients la
semaine dernière », a affirmé vendredi Louis Massicotte, président du groupe
réunissant le Village Vacances Valcartier et le Bora Parc, dans la région de
Québec, ainsi que Calypso, un parc aquatique de la région d'Ottawa. »
La vocation familiale du site et une nette volonté exprimée par ses
usagers avait ainsi fortement incité l’entreprise à maintenir l’interdiction
des seins nus. Elle était d’ailleurs
appuyée en ce sens par le Regroupement des parcs aquatiques québécois qui avait
communiqué la même directive à ses membres.
« Aucune
connotation sexuelle… »
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Un parc à vocation visiblement familiale... |
À l’évidence, les ardents défenseurs des seins nus en public viennent
d’essuyer un revers. On pourrait penser
qu’avec des pourcentages aussi élevés, il leur serait devenu difficile de
continuer à affirmer qu’une majorité de femmes est oppressée par le pouvoir
phallocrate de notre société. Ce serait
mal les connaître…
Sans doute la méthodologie du sondage sera contestée. On aura biaisé les questions. La méchante droite s’en sera mêlée. Et puis, des siècles de conditionnement
social qui enfoncent dans le crâne des femmes la honte de leur corps ne
pourront être effacés du jour au lendemain, naturellement. Les pauvresses n’auront toujours pas compris leur
oppression…
On nous fredonnera à nouveau la rengaine de la « construction
sociale », qui attribue aux seins féminins une connotation érotique forgée
de toute pièce, quand on « sait » qu’ils n’ont pour unique fonction que
d’allaiter, bien sûr.
C’est sans doute cette même construction sociale qui fera que les sites
pornos font toujours des affaires d’or en affichant des poitrines
plantureuses. Si les hommes les trouvent
affriolantes, ce n’est pas parce qu’elles le sont, mais bien parce que, comme
les femmes restent conditionnées à avoir honte de leurs seins, les hommes le demeurent
à les trouver excitants.
Bref, quand la volonté du peuple et les faits font obstacle à
l’idéologie, ignorons les faits. Et la
volonté du peuple ?